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La détoxification, l’affaire de tous les professionnels français et européens

En 2015, le Syndicat conchylicole de Leucate avait initié une expérimentation en partenariat avec le Cépralmar pour montrer la décroissance dans le temps du niveau de toxines lipophiles (Dynophysis) dans les huîtres mises en bassin de purification.

Après de nombreuses demandes à la DGAL de la part de plusieurs centres ostréicoles français, le CNC a repris la main et a initié, mi-septembre, une réunion à ce sujet entre l’Etat et la profession. Suite à cette réunion, le CNC va demander à la DGAL la mise en place d’un protocole national en partenariat avec l’Ifremer et l’ANSES pour aboutir à des expérimentations robustes et validées visant à démontrer la capacité des coquillages à éliminer les toxines en bassin de purification.

Par la suite, pour modifier le contexte réglementaire, la DGAL devra présenter à la Commission Européenne de solides arguments de sécurité alimentaire des consommateurs et un suivi strict de traçabilité pour que la méthode de détoxification soit adoptée.

C’est un travail long qui encourage d’autres projets à émerger à plus court terme sur la prévention en amont des blooms, la mise à l’abri des coquillages, la purification de l’eau pompée en cas de fermeture de zone, etc. : par exemple, le projet BICMAT pour montrer que l’eau contaminée mais filtrée en bassin de purification ne contamine pas l’huître, la technologie COLDEP qui isole les particules par un système d’airlift par dépression, le projet CO-Clim pour un traitement de l’eau par filtration membranaire et peroxyde d’hydrogène, le projet MASCOET pour les connaissances des mécanismes de contaminations et décontamination des bivalves, la société Microbia Environnement qui propose un système d‘avertissement précoce des blooms, etc.